Quelques notes de lecture du livre de la coopérative Entrées en classe, récits d’enseignants débutants, par une professeure et formatrice à présent à la retraite, donc à l’autre extrémité de la carrière.
J’ai aimé le fait que tous, je crois, montrent bien comment le travail du professeur s’élabore dans l’aller-retour entre la classe et chez soi, entre le travail solitaire et le collectif, entre chaque élève et le groupe-classe. J’ai aimé les différentes entrées, les thèmes dominants qui balaient beaucoup de questions à traiter quand on débute et ensuite.
Ce qui est frappant pour moi, enseignante à la retraite, dans ces récits de débutants, c’est un effet de génération : voilà de jeunes adultes qui sont convaincus qu’ils doivent s’adapter, qui ont intégré qu’il y a quelque chose à apprendre, que ce n’est pas acquis en amont, qu’on peut améliorer sa façon de travailler. Certains disent qu’ils sont revenus de l’illusion que quand on l’aura fait, on sera « un bon prof ». Ils disent qu’ils savent que ce sera toujours à retravailler. Mais comment sentiraient-ils à quel point c’est vrai !
Je lis dans ces textes qu’elles et ils ont intégré ce devoir de formation, d’adaptation, de changement de façon de faire. Je ne pense pas que les profs de ma génération aient vécu leurs débuts ainsi. Ça me parait de bon augure pour le plaisir au travail et l’utilité du travail. Certains me donnent même envie de tout de suite retourner en classe pour m’essayer encore à faire le prof !
Sylvie Floc’hlay