Des échos des ateliers

Un dimanche pour écrire son travail

Retour sur un atelier DireLeTravail : un récit par l’animateur, puis le témoignage d’une participante.


Un dimanche matin, tout début février. Quelques valeureux ont affronté les frimas de Paris, emprunté dès l’aube des trains ou des métros pour rejoindre le lieu associatif qui accueille cet atelier DireLeTravail.

Certains se connaissent, d’autres pas ; cinq femmes et deux hommes, six participants et un animateur. On se salue, on échange quelques mots, on s’installe autour des tables installées en carré. On attend un peu : d’autres arriveront-ils, qui s’étaient annoncés ?

Finalement on démarre. C’est quoi, DireLeTravail ? Une coopérative, des ateliers, une publication en projet. Comment se passera l’atelier ? Écoute, bienveillance, pas de jugement. Nous allons écrire, partager nos lectures, échanger sur le travail. C’est quoi le travail ? L’emploi, le métier, mais aussi beaucoup d’autres choses que l’on fait, tous les jours, qui sont utiles à la société.

Présentations : parler pour dire d’où on vient, dans le travail ; ce qu’on fait, ce qu’on a fait, avant, aujourd’hui. Puis on passe à l’écrit, une autre façon de faire connaissance.

Première proposition. Décrire un lieu de travail, le plus précisément possible. Comme une visite, en prenant le lecteur par la main ; ou alors comme un inventaire, ce qu’il y a là, dans cet espace qui doit servir au travail. Les textes sont lus en groupes de trois participants. Chacun peut dire ce qu’il a vu du lieu décrit, ce que ça lui évoque. On voit un poste de travail très fonctionnel, on découvre une pièce soigneusement aménagée, on visite un lieu à la fois très occupé et peu investi.

Deuxième proposition, après la pause. Imaginer qu’un objet de son travail se met à penser, et même à écrire : le voilà qui tient un journal intime. Au moment de la lecture des textes à haute voix, nous entendons des objets familiers prendre vie : une craie, deux stylos à bille, trois ordinateurs. Étrangement, tous ont choisi des outils qui permettent notamment cette activité particulière que l’on nomme « écriture ».

Et puis on partage avec les autres nos expériences : qu’est-ce que ça nous a fait d’écrire, de lire notre texte à haute voix, d’entendre les réflexions des autres sur notre propre texte ? Plonger dans l’écriture, parler de son travail, un dimanche matin d’hiver, ce n’est pas toujours facile. Mais on s’y plonge, et, en sortant, on est content de l’avoir fait. Si nous avons travaillé l’écriture, c’est aussi l’écriture qui nous a travaillés. Écrire le dimanche, une belle idée !

Nicolas Pieret
Animateur pour DireLeTravail


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