Des échos des ateliers

La bonne nouvelle de l’écriture

Retour sur l’atelier DireLeTravail qui s’est déroulé à Paris le mercredi 11 février.


Se retrouver pour écrire sur son travail un soir de semaine, trois heures durant : il faut être motivé. De fait, les sept présents disent leur fatigue, s’excusent de leur rhume, s’inquiètent de rester éveillés jusqu’au bout.

Alors, si on allait chercher du côté des bonnes nouvelles du travail ? Le truc inattendu, inespéré, pas forcément énorme, éventuellement minuscule, mais le truc qui fait du bien, qui aide à respirer un coup. Un sourire de client. Un remerciement du collègue acariâtre. Un raccourci clavier qui change la vie. Un coup de fil qu’on n’attendait plus…

À vous de continuer la liste : rédiger autant de phrases que possible commençant par « Une bonne nouvelle, ça a été quand… » On s’en lit autant qu’on en veut, en composant un beau bouquet de bonnes nouvelles qui vient parfumer la salle, tout comme l’odeur de verveine des tisanes de la pause.

Allons plus loin : après avoir choisi l’une de ces bonnes nouvelles, la proposition est d’écrire une lettre de remerciement à l’un des protagonistes : une personne, un collectif, ou même un objet concerné. Lui dire à quel point, et comment, il nous a fait du bien.

En préparant cette proposition, j’avais dans l’idée que ce serait une bonne entrée dans une activité concrète, dans ce qu’on fait pour de bon au travail ; je pensais que nous aurions en retour des textes évoquant des scènes précises du travail. Eh bien pas du tout, bien sûr. Nous avons entendu des textes à la périphérie du travail, des histoires d’ognons de tulipes, de maman métisse, d’orientation en CAP, de galères ferroviaires. Mais des textes pétris de travail, et on a parlé que de ça entre nous : ce qu’on voudrait faire le travail en pensant ne pas y parvenir, ce qu’on réussit à faire tout de même, ce qu’on fait grâce aux autres, et même quand l’autre est un objet, un ordinateur par exemple, cette boîte qui prend aujourd’hui tant de place dans l’activité de tant de travailleurs.

Trois heures, c’est court. À la prochaine fois !

Patrice Bride
Animateur d’ateliers pour la coopérative DireLeTravail


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