L’assemblée générale de la coopérative Dire Le Travail s’est déroulée le dimanche 14 mai 2023 à Paris, en présence de onze personnes, et avec la participation de deux sociétaires en visio. Une quinzaine d’autres sociétaires s’étaient par ailleurs fait représenter.
L’assemblée générale a d’abord accueilli sept nouveaux sociétaires, pour un seul départ au cours de l’année 2022. La SCIC compte donc à présent 67 sociétaires, détenant 235 parts sociales à 100 € l’une. Après huit ans d’existence, la grande majorité des sociétaires reste fidèle, et d’autres, dans une décision toujours murement réfléchie, nous rejoignent : ce constat était une bonne base pour envisager l’avenir !
Le rapport financier sur l’exercice 2022 était également confortant : un résultat positif a permis de reconstituer partiellement les fonds propres de l’entreprise, après un passage à vide très alarmant en 2021. Avec un bémol : les activités de la coopérative reposent encore fortement sur des engagements bénévoles, y compris pour des tâches ordinaires comme la communication ou la comptabilité.
Le rapport d’activité a été présenté par l’équipe des coopérateurs ayant assuré le suivi du fonctionnement de l’entreprise dans une période que nous avons intitulée « des recommencements ». Nos diverses activités rencontrent toujours des échos très favorables : réalisation de récits de travail avec des réseaux de centres de formation d’apprentis, formations s’appuyant sur l’écriture de récits professionnels, écriture et édition de livres racontant le travail par celles et ceux qui le font, animation d’ateliers d’écriture.
Sur ces bases, nous avons ensuite étudié différents scénarios pour l’avenir de la SCIC. Nous cherchons les meilleurs ajustements possibles
Ces scénarios avaient été longuement explorés au cours de quatre réunions préparatoires à l’assemblée générale, ayant rassemblé une douzaine de coopérateurs. Elles ont permis une décision soigneusement réfléchie, avec la mise en place d’un groupe de six personnes pour étudier la faisabilité d’un recours à l’emploi de salariés par la SCIC.
Nous avons également décidé la constitution d’un « comité éditorial », pour être en mesure de mieux répondre aux propositions de projets de publication qui nous parviennent, et plus généralement d’animer le suivi des différentes démarches d’élaboration de récits de travail assurées par la coopérative.
- à l’externe, entre activités à notre initiative et activités en contractualisation ou partenariat avec d’autres structures,
- à l’interne, entre statuts salarié, intervenant rémunéré ponctuellement et bénévole.
La veille, un temps « portes ouvertes » avait réuni une dizaine de personnes : des sociétaires de plus ou moins longue date, des participants à l’atelier d’écriture en cours à Paris, ou d’autres venues voir de plus près un collectif qu’elles ne connaissaient jusqu’à présent que par le site Internet de la coopérative. Les coopérateurs du « canal historique » ont évoqué la douzaine de livres édités depuis 2015, des activités aussi variées que la caravane d’été en 2017, les bibliothèques vivantes à la BPI du Centre Georges Pompidou, les collectes de récits de travail lors de la grève des cheminots en 2018, les séminaires autour d’initiatives proches des nôtres, la journée d’étude « Des récits de vie pour l’insertion sociale et professionnelle » en mars 2019, etc. Les discussions ont porté sur les enjeux de « dire le travail » dans notre société, et de ce que « Dire Le Travail », la coopérative, pouvait faire dans ce contexte. Nous avons partagé nos envies de promouvoir une conception du travail tel qu’il est vécu et pratiqué pour de vrai, plutôt que, souvent, maltraité par des approches seulement gestionnaires et normatives.
L’aventure continue !