Des échos des ateliers

Dire « le bon boulot »

Retour sur l’atelier Dire Le Travail qui s’est tenu à Paris le 11 juillet.

Est-ce que j’ai fait du bon boulot d’animateur au cours de cet atelier ?

J’ai réussi à réunir six personnes : pas mal pour un samedi de juillet, début d’un weekend un peu à rallonge avec le mardi férié.

J’ai préparé une proposition inédite, imaginée à la lecture d’un livre un peu ardu, mais très intéressant, d’Alexandra Bidet : L’engagement dans le travail – Qu’est-ce que le vrai boulot ? (PUF, 2011). Il s’agissait d’aller fouiller dans ces moments de travail qui laissent à un sentiment de satisfaction, voire même de joie, et pourquoi pas de jubilation : la bonne tournée du facteur, la bonne affaire de l’inspecteur de police, le vrai feu du pompier, le moment magique de l’enseignant. On peut penser que, dans n’importe quel travail, même quand c’est difficile, chacun connait ce genre de sentiments.

Ça s’est en tout cas vérifié avec les présents : chacun a trouvé sans trop de peine cinq souvenirs de ce type, dans des registres très variés. Après les avoir partagés, chacun a indiqué ceux sur lesquels il aimerait bien en savoir plus.

Restait à enquêter sur ce qui s’était passé. Quoi de particulier ce jour-là, à ce moment-là de sa vie professionnelle, dans l’environnement de travail, ou bien dans ce qu’on faisait concrètement ? Chacun a pris quelques notes, ou bien rédigé un texte à lire aux autres. Nous avons ensuite échangé sur cette situation de plaisir, en évoquant aussi forcément le reste : les situations ordinaires, les routines insatisfaisantes, le moment d’échec. Le travail est un tout !

Pour terminer, j’ai proposé de rédiger un aphorisme : « pour moi, un bon boulot, c’est quand… » Que répondriez-vous ?

Nous avons terminé à l’heure : au moins, j’ai fait mon boulot d’animateur. Place à la période estivale, en nous souhaitant de « bonnes vacances » !

Patrice Bride