Des échos des ateliers

Après la fermeture

Retour sur l’atelier DireLeTravail qui s’est déroulé à Parthenay le mercredi 11 février.


Ce mercredi soir, dans la librairie, je viens animer un atelier d’écriture DireLeTravail. Nous serons autour d’une table joliment décorée, entourés par les estampes de Jacques Poulain, un artiste local.

Exposition des estampes de Jacques Poulain

Exposition des estampes de Jacques Poulain

Les participants arrivent. Chacun va s’installer, préciser ce qui l’amène. Puis je les invite à faire visiter, par l’écriture, un lieu de leur travail à quelqu’un qui ne l’a jamais vu. Nous découvrons, lors des lectures, un bureau habité par différentes strates de la vie, un univers anxiogène, traité pourtant avec humour, un espace encombré où tout va trop vite, l’espace invisible d’un magasin, qui contraste violemment avec ce qui est offert au regard du client. Des façons de vivre le travail se dessinent, des espaces se révèlent.

Comme nous avons constaté la tonalité assez sombre de ces découvertes, je propose ensuite de penser à une bonne nouvelle du travail, un de ces petits trucs qui fait du bien dans son quotidien professionnel, et qui n’est pas attendu. Le texte sera un courrier de remerciement adressé à la personne ou à l’objet source de cette heureuse respiration.

Ces lettres explorent le plaisir de se retrouver dans un lieu, avec d’autres, à accomplir une tâche qu’on apprécie, ou bien laissent deviner, en creux, comment les petits plaisirs s’inscrivent dans un contexte de fatigue, de lassitude ou de frustrations. Un dernier texte, à l’émotion contenue, raconte l’irruption imprévue de l’intime dans la sphère professionnelle. Le monde du travail n’est pas à part, à l’écart de la vie. Nous terminons l’atelier avec l’envie de briser des cloisons et le désir de continuer l’aventure des ateliers.

Il est 22 h 30. Depuis longtemps déjà, Stéphane et Annaïg, les libraires, sont revenus derrière leur comptoir pour accomplir leur travail invisible de tous les soirs.

Nathalie Bineau